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Etablissements de crédit - Actualités
Évolution des comptes de profits et pertes des établissements de crédit
Après un début d'année difficile, marqué par un recul du produit bancaire au premier trimestre 2001 par rapport à la même date de l'année précédente, les résultats des établissements de crédit ont fait état d'une nette progression au cours du second trimestre de l'année 2001. Cette reprise a cependant été atténuée au troisième trimestre à la suite des attentats terroristes de New York qui ont eu un impact négatif considérable sur les marchés boursiers et qui ont accentué le ralentissement économique au niveau mondial.
Les premiers résultats encore provisoires au 31 décembre 2001 montrent que le secteur bancaire luxembourgeois a bien résisté aux turbulences économiques.
Malgré la faiblesse des marchés financiers et du ralentissement économique le résultat avant provisions et impôts des établissements de crédit luxembourgeois augmente de 5,9%. Ce développement favorable, qui survient dans un environnement difficile et après une année 2000 excellente, s'explique par la combinaison de deux facteurs dont l'un compense l'autre.
La marge sur intérêts, qui s'élève à 4 150 millions d'euros, affiche une progression importante de 24,8% par rapport au 31 décembre de l'année précédente. Les intérêts et dividendes perçus progressent de 3 468 millions d'euros alors que les intérêts bonifiés n'augmentent que de 2 643 millions d'euros. On retiendra aussi que le taux de croissance des intérêts et dividendes perçus (7,8%) dépasse le niveau de celui des intérêts bonifiés qui ont augmenté de 6,4% au 31 décembre 2001. La progression de la marge sur intérêts s'explique notamment par deux facteurs: d'une part, le développement des activités bilantaires (la somme de bilan moyenne est en hausse de 8,9% entre les deux dates de référence) contribue à la progression des intérêts et dividendes perçus et bonifiés et, d'autre part, la tendance à la baisse des taux d'intérêts à court terme en cours d'année a permis aux établissements de crédit de trouver des refinancements à des conditions plus avantageuses qu'au début de l'année en cours. Finalement, on notera que les établissements de crédit luxembourgeois ont poursuivi au cours des dernières années une politique d'expansion qui porte actuellement des fruits sous forme de dividendes en provenance de leurs filiales situées à l'étranger. Au vu de ces développements, la marge sur intérêts gagne en importance relative dans le résultat brut et représente désormais 55,4% du résultat brut (contre 48,2% un an auparavant).
Le résultat hors intérêts diminue de 236 millions d'euros (-6,6%) pour s'établir à 3 344 millions d'euros; il est essentiellement marqué par l'importance du résultat sur commissions qui diminue de -6,2% par rapport au 31 décembre 2000. Cette baisse a une double origine: d'une part, le solde sur commissions est fonction en particulier de la valeur nette d'inventaire des organismes de placement collectif, laquelle a subi de faibles baisses au cours des derniers mois ce qui tranche nettement avec les exercices antérieurs, et d'autre part, la clientèle privée est intervenue moins sur les marchés financiers qui ont été sujet à des turbulences surtout à la suite des attentats de New York. Le solde net sur commissions perd dès lors quelque peu de son importance relative dans le résultat brut et ne représente plus que 33,8% de ce dernier.
Le résultat brut (ou produit bancaire) est en progression de 8,5% par rapport au 31 décembre 2000 et se situe à 7 494 millions d'euros contre 6 905 millions d'euros à la même date de l'année 2000.
Au niveau des frais on constate une augmentation de 11,4% des frais de personnel. Toutefois, le rapport entre les frais de personnel et le produit bancaire reste quasi stable et s'élève à 21,7%, ce qui tend à montrer que les établissements de crédit ont su maîtriser l'évolution des frais de personnel. Dans ce contexte on notera que l'effectif dans les établissements de crédit s'élève à 23 866 unités (chiffre provisoire) au 31 décembre 2001, soit une progression de 831 unités ou 3,6%, par rapport au 31 décembre 2000. Il importe cependant de noter qu'au quatrième trimestre de l'année 2001 l'effectif est resté pratiquement stable par rapport au 30 septembre 2001.
Compte tenu de ces évolutions, le résultat avant provisions ressort à 4 036 millions d'euros contre 3 812 millions d'euros au 31 décembre 2000, soit une progression de 224 millions d'euros.
Évolution de l'emploi dans les établissements de crédit
La Banque centrale du Luxembourg informe qu'au 31 décembre 2001 le nombre des établissements de crédit établis au Luxembourg était de 189 ; à la même date l'année précédente, il y avait 202 établissements.
Au 31 décembre 2001 l'emploi dans les établissements de crédit s'élève à 23 866 personnes, soit une hausse de 0,2% par rapport au 30 septembre 2001; ceci constitue un ralentissement notable de la création d'emplois dans les établissements de crédit par rapport aux trois premiers trimestres de l'année 2001. Au premier trimestre de l'année 2001 le taux de croissance était de 1,9%, contre 0,9% au second trimestre et 0,6% au troisième trimestre de l'année 2001.
Considéré sur la période des douze derniers mois écoulés, c'est-à-dire de décembre 2000 à décembre 2001, l'effectif dans les établissements de crédit est en progression de 831 unités, soit 3,6%. Comparé aux taux de croissance annuels de l'emploi dans les banques au 31 décembre 2000 (8,7%) et 1999 (7,0%), le taux de croissance annuel au 31 décembre 2001 confirme que le rythme de croissance de la création d'emplois dans les établissements de crédit a nettement diminué.