Balance des paiements du Luxembourg au cours de l'année 2002

Au cours de l'année 2002, le compte des transactions courantes a enregistré un excédent de 1,89 milliards d'euros contre 1,98 milliards d'euros en l'an 2001, soit une baisse de 4,5%. Cette relative stagnation du solde courant s'inscrit dans un contexte économique mondial plutôt morose, caractérisé par un ralentissement marqué des échanges extérieurs de biens et services.

Après avoir connu une progression de 7,6% en l'an 2001, le déficit de la balance commerciale a atteint 2,3 milliards d'euros en 2002, soit une réduction de 17,2% par rapport à l'année précédente. Cette évolution favorable du déficit commercial provient en majeure partie de la diminution des importations de biens (-2,9%) suite à la faiblesse de la demande intérieure alors que les exportations de biens ont augmenté de 1,1% sous l'impulsion des ventes exceptionnelles d'or non-monétaire.

Le surplus de la balance des services s'est élevé à 7,1 milliards d'euros en 2002, soit une légère baisse de 0,8% par rapport à l'année précédente. Dans l'ensemble, par rapport à l'an 2001, les échanges internationaux de services se sont caractérisés par une réduction de 2,3% du côté des recettes et de 3,1% du côté des dépenses. Les activités de transport et de communication ainsi que les services aux administrations publiques ont favorablement contribué à l'excédent de la balance des services. En revanche, les autres grandes catégories de services ont enregistré un repli des recettes nettes. Ainsi, les recettes nettes liées aux services financiers, qui contribuent majoritairement à l'excédent courant, se sont détériorées de 5,0% en 2002. Cette dégradation des flux de services financiers est liée à la baisse des cours boursiers au niveau international.

Parmi les autres rubriques du compte courant, les revenus ont également vu leurs flux bruts diminuer de 9,2% du côté des recettes et de 8,0% du côté des dépenses. Le déficit global des revenus s'est établi à 2,4 milliards d'euros, soit une détérioration sensible de 29,6% due essentiellement aux rémunérations nettes versées aux travailleurs non-résidents.

Enfin, les transferts courants nets restent structurellement déficitaires tant pour le secteur public que pour le secteur privé.

Tableau 1 : soldes du compte courant

Note:
(1) Chiffres provisoires
(2) y compris les bénéfices réinvestis

Source: BCL, STATEC

En ce qui concerne le compte de capital, où sont recensées les remises de dettes et les transactions sur actifs non financiers non produits (brevets, marques, ...), celui-ci s'est soldé par un déficit de 0,17 milliards d'euros sur toute l'année 2002. Ce déficit provient essentiellement des transferts en capital accordés par les administrations publiques luxembourgeoises.

Au cours de l'année 2002, le compte des opérations financières a enregistré des sorties nettes importantes pour les investissements directs et les autres investissements, alors que des entrées substantielles ont été répertoriées pour les investissements de portefeuille.

Dans l'ensemble, les investissements de portefeuille se sont soldés par des entrées nettes de l'ordre de 83 milliards d'euros. Ces entrées proviennent essentiellement des placements en titres de participation notamment des émissions de parts d'OPC luxembourgeois. A cela s'ajoutent aussi les entrées importantes liées aux émissions d'instruments du marché monétaire et d'obligations.

Globalement, les entrées au titre d'investissements de portefeuille ont été compensées par des sorties nettes enregistrées par les investissements directs (- 30,2 milliards d'euros) et par les autres investissements (-55 milliards d'euros).

Les sorties nettes d'investissements directs ont porté essentiellement sur les prêts intra-groupes.

Concernant les flux enregistrés à la rubrique «  autres investissements », du côté des engagements, les sorties nettes de capitaux sont entièrement attribuables aux mouvements dans les dépôts des établissements de crédit luxembourgeois. Du côté des avoirs, les sorties des fonds sont liées aux dépôts à l'étranger des autres secteurs.

Au cours de l'année 2002, les avoirs de réserve de la Banque centrale du Luxembourg ont augmenté de près de 42 millions d'euros suite à des variations survenues dans sa position de réserve auprès du FMI.

Enfin, les erreurs et omissions nettes se sont élevées à 0,810 milliards d'euros sur toute l'année 2002.

Tableau 2 :  Compte financier au cours de l'année 2002 (1) (2) 

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