Film sur les missions et activités de la BCL
Balance des paiements du Luxembourg au cours de trois premiers trimestres de l’année 2006
L’important excédent du solde courant est dopé par un résultat net record des services financiers
La BCL et le STATEC font savoir que la balance courante des neuf premiers mois de 2006 s’est soldée par un excédent de 2,55 milliards d’euros, contre 2,06 milliards pour la même période de 2005. La progression du résultat net de la balance courante est due exclusivement à l’accroissement substantiel du solde des échanges internationaux de services (passant de 9 milliards d’euros à 11,7 milliards) - tous les autres soldes partiels (échanges de biens, revenus et transferts courants) ayant connu une aggravation du déficit respectif.
L’amélioration de l’excédent des échanges extérieurs de services de plus de 30% s’explique essentiellement par la très bonne performance en matière de gestion d’organismes de placement collectif (OPC). Depuis le troisième trimestre de 2004 les recettes au titre des services financiers ont progressé sensiblement pour passer de 3,8 milliards d’euros à 6,6 milliards au premier trimestre 2006. Au cours des deux trimestres suivants les recettes se sont stabilisées à ce niveau record. Compte tenu de la croissance enregistrée en 2005, l’amélioration de l’excédent s’est réduite de 1,1 milliard d’euros encore au premier trimestre à 0,73 milliard au 3ème trimestre.
Pour les autres activités de services l’on note en revanche pour les neuf premiers mois un recul de l’excédent (de quelque 140 millions d’euros) qui s’est produit surtout au second trimestre. Le résultat du troisième trimestre 2006 est comparable à celui de l’année précédente, soit un excédent légèrement supérieur à un demi-milliard d’euros.
Le déficit commercial s’est aggravé de 145 millions d’euros, en dépit d’une amélioration significative (près de 340 millions d’euros) du solde des échanges d’or non monétaire. En faisant abstraction ce facteur spécifique, la balance commerciale s’est surtout détériorée à la suite du renchérissement du pétrole et des produits de base en métal.
Le déficit de la balance des revenus s’est à nouveau aggravé pour passer de 4,3 milliards d’euros pour les trois premiers trimestres de 2005 à 6,0 milliards en 2006. Au troisième trimestre, la détérioration a été moins accentuée (-420 millions d’euros) qu’au cours des deux premiers trimestres. Cette évolution s’explique essentiellement par les paiements nets à l’étranger de revenus des investissements, ainsi que (mais dans une moindre mesure) par la croissance continue du nombre des salariés frontaliers.
Baisse des sorties nettes dans le compte financier
Les transactions financières du Luxembourg se sont soldées par une exportation nette de capitaux de 2,9 milliards d’euros sur les trois premiers trimestres de 2006 contre 3,5 milliards sur la même période de 2005. Au niveau de différentes composantes du compte financier, les investissements directs, les investissements de portefeuille et les produits financiers dérivés se sont soldés par des entrées nettes respectives de 16,3 milliards, de 30,4 milliards et de 4,3 milliards d’euros. Ces entrées nettes ont été toutefois compensées par de sorties nettes de 53,9 milliards d’euros enregistrées sous forme d’autres investissements.
En ce qui concerne les investissements directs, les entrées de près de 25 milliards d’euros sur opérations en capital correspondent essentiellement à l’acquisition d’Arcelor par le groupe Mittal (volet cash et volet échange d’actions). Ces entrées ont été partiellement compensées par des sorties nettes de 8,6 milliards sous forme des prêts consentis par les entreprises luxembourgeoises à leurs affiliés non-résidents. Dans les investissements de portefeuille, les entrées de fonds (71 milliards d’euros) ont été occasionnées essentiellement par les souscriptions des non-résidents aux parts d’OPC. Les titres de créance ont toutefois enregistré des sorties nettes de 40,9 milliards d’euros. La zone euro enregistre un phénomène identique qui semble directement corrélé au niveau relativement bas des taux de rendement obligataires comparés à ceux des autres pays industrialisés (Etats-Unis et Grande- Bretagne notamment).
La forte hausse des sorties nettes d’autres investissements, qui sont passés de 28 milliards sur les neuf premiers mois de 2005 à 53,9 milliards sur la même période de 2006, est attribuée essentiellement aux « autres secteurs » et dans une moindre mesure aux « institutions financières monétaires » qui ont accru leurs avoirs nets sur le reste du monde.
Les tableaux statistiques détaillés sont disponibles sur les sites Internet de la BCL (www.bcl.lu) et du STATEC (www.statec.lu).
Tableau : Balance des paiements du Luxembourg (1)
Pour toute information supplémentaire vous pouvez contacter
le STATEC, tél 478 - 4271/4362
la BCL, tél 4774- 4265/4243