Balance des paiements du Luxembourg au premier trimestre de l'année 2007

02.07.2007

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Stabilisation de l’excédent courant

La BCL et le STATEC font savoir que la balance courante du premier trimestre 2007 s’est soldée par un excédent de 1 111 millions d’euros, contre 1 109 millions au premier trimestre 2006. Cette stabilisation du solde est la résultante d’une nouvelle augmentation de l’excédent des échanges de services et de la légère réduction du déficit commercial, d’une part, et de la nouvelle aggravation du déficit des soldes de revenus et des transferts courants, d’autre part.

Alors que le rythme de croissance des exportations de services financiers s’est quelque peu ralenti (+12% au début 2007, contre 30% au 1er trimestre 2006), ces recettes se chiffrent au niveau record de 7,5 milliards d’euro pour le trimestre le plus récent, soit 4 milliards de plus que les exportations de marchandises. Le solde des services financiers se chiffre ainsi à 3,48 milliards d’euro (contre 3,23 milliards au 1er trimestre 2006) et cet accroissement explique l’essentiel de l’amélioration de l’excédent de la balance des services.

En revanche, les exportations de services autres que financiers n’ont progressé que de 1% - essentiellement sous l’effet de l’arrêt d’une large part de l’activité d’un grand opérateur spécialisé dans le domaine des services d’information et de communication.

Le léger recul du déficit commercial s’explique principalement par la très bonne performance à l’exportation de l’industrie métallique, par la baisse (en valeur) des importations de produits pétroliers et par l’excédent croissant des opérations sur or non monétaire.

Les déficits de la balance des revenus et de celle des transferts courants se sont aggravés respectivement par la nouvelle augmentation du nombre des salariés frontaliers et par la nouvelle progression de la réallocation des revenus monétaires au sein de l’Eurosystème.

Hausse des sorties nettes de capitaux

Les transactions du compte financier se sont soldées par une exportation nette de capitaux d’environs 1,5 milliard d’euros au premier trimestre de 2007 contre 1,3 milliard au même trimestre de 2006. Au niveau de différentes composantes du compte financier, les investissements de portefeuille ont enregistré des entrées nettes en forte hausse à 31 milliards d’euros au premier trimestre 2007 (contre 6 milliards au même trimestre de 2006). Ces entrées ont été compensées par des sorties nettes de 28,5 milliards d’euros sous forme d’autres investissements (dépôts et prêts) et de 3 milliards sous forme d’investissements directs.

Dans les investissements de portefeuille, les souscriptions des non-résidents aux titres de participation émis au Luxembourg ont rapporté 61 milliards d’euros au premier trimestre 2007 contre 97,5 milliards sur la même période de 2006. Cette forte baisse est liée au fléchissement, sur le premier trimestre 2007, de l’investissement net des non-résidents dans les parts d’OPC luxembourgeois. Toutefois au total, en raison du recul plus prononcé des achats d’actions étrangères par les résidents, les transactions sur titres de participation se sont soldées par des entrées nettes de fonds en légère hausse à 48,7 milliards sur le premier trimestre 2007 (contre 41,8 milliards sur la même période de 2006). De même, le recul des achats de titres de créance étrangers qui se sont établis à 21,8 milliards d’euros au premier trimestre de 2007 (contre 36 milliards sur la même période de 2006), a contribué en grande partie à la progression du montant total des entrées nettes sur investissements de portefeuille. En rendant relativement moins attractives les obligations émises hors zone, la hausse des rendements obligataires dans la zone euro est le principal facteur explicatif de la chute des sorties nettes dans les titres de créance.

Le solde positif sur investissements de portefeuille (pour rappel 31 milliards au total) a été compensé par des sorties nettes de 28,5 milliards d’euros sous forme d’autres investissements et de 3 milliards sous forme d’investissements directs. Sur ce dernier poste, les sorties nettes sont liées aux prêts intragroupes. Dans les autres investissements, les sorties nettes sont d’une part attribuées aux « autres secteurs » qui ont accru, à concurrence de 17 milliards d’euros, leurs avoirs nets sur le reste du monde. Les « institutions financières monétaires » ont d’autre part enregistré des sorties nettes de 10 milliards suite à une réduction de leurs engagements à court terme envers les non-résidents.

Les tableaux statistiques détaillés sont disponibles sur les sites Internet de la BCL (www.bcl.lu) et du STATEC (www.statec.lu).