Film sur les missions et activités de la BCL
Balance des paiements du Luxembourg en 2008
Forte réduction de l’excédent courant au quatrième trimestre
La BCL et le STATEC font savoir que la balance courante de l’année 2008 s’est soldée par un excédent de 2.0 milliards d’euros, contre 3.6 milliards l’année précédente. Cette dégradation substantielle s’explique essentiellement par la détérioration marquée du résultat net au cours du dernier trimestre de 2008, où l’excédent se réduit à 260 millions, soit près d’un milliard d’euros de moins qu’au même trimestre de l’année précédente.
L’impact de la crise mondiale est le plus significatif au niveau des services financiers dont le solde chute de 1.2 milliard d’euros au seul quatrième trimestre par rapport à la même période de l’année précédente. Sur l’ensemble de l’année le recul de l’excédent de cette activité dominante est de 1.7 milliard d’euros. La crise financière mondiale a, dans un premier temps, massivement touché le domaine de la gestion de fortune. Encore en légère progression au premier semestre de 2008, les recettes des exportations de services financiers ont reculé de 10% au troisième trimestre, pour chuter de 25% au dernier trimestre - essentiellement sous l’effet de l’écroulement des marchés financiers.
Les échanges extérieurs de marchandises sont aussi lourdement affectés par la crise économique mondiale dès le quatrième trimestre 2008. Ainsi les exportations (à l’exclusion de l’or non monétaire) ont baissé de quelque 11% en valeur. En raison de cette chute en fin d’année et du renchérissement des importations de produits énergétiques au cours des trois premiers trimestres, le déficit commercial atteint en 2008 le niveau record de 4.3 milliards d’euros, contre 3.5 milliards l’année précédente.
En revanche, les exportations de services autres que financiers n’ont pas encore été touchées par la crise ; elles ont continué à progresser (de 12% sur l’année et de 5% au dernier trimestre) et leur solde positif s’est amélioré de presque 900 millions d’euros sur l’année. En outre, la balance globale des revenus et des transferts courants s’est soldée par un déficit similaire à l’année précédente, soit légèrement supérieur à 13 milliards d’euros.
Sortie nette de capitaux dans le compte financier
Les transactions financières avec le reste du monde se sont soldées par une sortie nette de capitaux de 1.9 milliard d’euros sur toute l’année. Dans les différentes composantes du compte financier, les flux d’investissements de portefeuille et les flux d’autres investissements se sont soldés par des entrées nettes respectives de 17.5 milliards d’euros et de 11.7 milliards tandis que les investissements directs et les produits financiers dérivés ont enregistré des sorties nettes respectives de 16 milliards et de 15 milliards d’euros.
Dans les investissements de portefeuille, la crise financière internationale a eu d’importantes répercussions sur les titres de participation dont les transactions se sont soldées par des sorties nettes de 39.8 milliards d’euros en 2008, situation jamais connue auparavant. Les non-résidents ont ainsi procédé à d’importantes ventes nettes de titres émis par le Luxembourg (essentiellement des parts d’OPC), occasionnant des sorties nettes de 98.8 milliards d’euros sur toute l’année 2008, comparées aux entrées nettes de 205.8 milliards sur l’année 2007. Les flux par trimestre montrent que les sorties nettes se sont déroulées surtout au troisième trimestre et au quatrième trimestre 2008 (respectivement à concurrence de 26 milliards et de 86 milliards d’euros), lorsque les turbulences financières se sont intensifiées. Les résidents luxembourgeois ont eu un comportement similaire face à la crise financière : les ventes nettes d’actions étrangères ont atteint 59 milliards d’euros en 2008, situation jamais observée depuis 2002.
En ce qui concerne les titres de créance, les résidents ont rapatrié 61.5 milliards d’euros par la vente des titres obligataires. Les transactions des non-résidents sur titres de créance luxembourgeois sont restées relativement faibles et se sont soldées par un rapatriement net de 4 milliards d’euros (titres à court terme pour l’essentiel).
Au cours de l’année 2008, les sorties nettes d’investissements directs ont porté sur les participations au capital social (21 milliards d’euros) qui ont été partiellement compensées par les entrées nettes (5 milliards) sur les prêts intra-groupes.
Les sorties nettes de 15 milliards d’euros sur les « produits financiers dérivés » trouvent leur contrepartie dans les entrées sur titres de créance.
Dans les autres investissements (prêt et dépôts classiques), les sorties nettes de 42 milliards d’euros subies par les institutions financières monétaires (BCL incluse à concurrence de 23 milliards) ont été plus que compensées par des entrées de 54 milliards enregistrées par les autres secteurs.
Source: BCL/STATEC
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le STATEC, tél 247-84271/84362
la BCL, tél 4774-4265/4243