Balance des paiements du Luxembourg sur les trois premiers trimestres de l’année 2018

07.01.2019

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La Banque centrale du Luxembourg (BCL) et le STATEC font savoir que le compte courant s’est soldé par un excédent de 2,8 milliards d’euros au cours des trois premiers trimestres de l’année 2018, soit une hausse de plus de 200 millions par rapport à la même période de l’année précédente.

Le solde des opérations sur biens est passé d’un déficit de 2,4 milliards d’euros en 2017 à un excédent de 377 millions en 2018. Cette évolution s’explique par la très forte progression des exportations nettes liées au négoce international (achat et revente de biens sans que ceux-ci ne passent la frontière). Au Luxembourg, ces opérations sont dominées par un nombre restreint de sociétés appartenant à de grandes multinationales. Au cours du troisième trimestre 2017, l’une de ces sociétés a changé de modèle économique en devenant centrale d’achat et de vente pour le marché européen, ce qui a eu un impact important sur les opérations de négoce international. La balance commerciale « traditionnelle » (marchandises générales) reste cependant structurellement en déficit, et ce dernier s’est creusé d’environ 340 millions pendant les neuf premiers mois de 2018, principalement sous l’effet de l’augmentation des importations de produits énergétiques (combustibles minéraux) et chimiques.

Les exportations nettes de services, tant financiers que non financiers, étaient en hausse pendant la période sous revue. Le solde des échanges internationaux de services pour les 9 premiers mois de 2018 s’élevait à 17,2 milliards d’euros, soit une progression de plus de 1.6 milliard par rapport à la même période de 2017 (+10,6%). Les exportations et importations de services financiers affichaient des taux de croissance de respectivement +8,2% et +9,5%. Cette performance est en grande partie liée à l’évolution des actifs nets gérés par les fonds d’investissement sur la même période. Le surplus généré par les services non financiers a augmenté de manière sensible (d’environ 1 milliard d’euros, soit +26,8%), notamment sous l’effet des autres services aux entreprises et plus précisément des services liés au commerce.

Dans le compte financier, les flux d’investissements directs ont été dominés par des opérations de désinvestissement tant pour les avoirs (-62 milliards d’euros) que pour les engagements (-72 milliards d’euros). Ces opérations ont concerné un nombre réduit de SOPARFI, qui ont cessé ou délocalisé leurs activités. Concernant les investissements de portefeuille, les transactions sur titres émis par le Luxembourg (parts d’OPC en grande partie) se sont soldées par des entrées en forte baisse à 187 milliards d’euros sur les trois premiers trimestres de 2018 comparées à des entrées de 300 milliards sur la même période en 2017. En ce qui concerne les titres étrangers, les résidents ont également réduit leurs placements qui ont totalisé 125 milliards d’euros sur les trois premiers trimestres de 2018 contre 256 milliards d’euros sur la même période en 2017. Les flux d’investissements de portefeuille se sont ainsi soldés par des entrées nettes de 62 milliards d’euros sur les trois premiers trimestres de 2018, compensées entièrement par de sorties nettes dans les flux d’autres investissements, les flux de produits dérivés et dans les flux d’investissements directs.

Les tableaux statistiques détaillés sont disponibles sur les sites Internet de la BCL (www.bcl.lu) et du STATEC (www.statistiques.public.lu).

Tableau : Balance des paiements du Luxembourg