Film sur les missions et activités de la BCL
Balance des paiements du Luxembourg au cours de l’année 2021
La Banque centrale du Luxembourg (BCL) et le STATEC font savoir que, d’après les premiers résultats provisoires, le compte courant s’est soldé par un excédent de 3 499 millions d’euros en 2021, soit une hausse d’environ 32% par rapport à 2020 (+858 millions d’euros).
L’excédent des biens s’est établi à 780 millions d’euros et a fortement diminué en 2021 (-1 258 millions). Au niveau des exportations et importations de biens cependant, on constate des hausses sensibles autour de 9%, respectivement de 16%. D’abord, ce sont les exportations nettes de négoce international (achats et ventes de biens sans passage par le Luxembourg) qui étaient en hausse de 14% (+340 millions d’euros). Au niveau des marchandises générales (c.-à-d. hors négoce), la croissance des exportations s’élevait à 8% (+1 692 millions d’euros), alors que les importations se sont accrues encore plus fortement de 16% (+3 290 millions d’euros).
Le solde des échanges internationaux de services a augmenté de 14% en 2021 (+3 115 millions d’euros), ce qui s’explique par le fait que les exportations et importations ont progressé à un rythme soutenu, avec respectivement 10% chaque fois. Au niveau des sous-rubriques, les évolutions ont été plus contrastées. Les échanges de services non financiers ont évolué en hausse pour les exportations (+4%) et les importations (+2%). Les échanges internationaux de services financiers, quant à eux, ont affiché une forte croissance, avec +17% pour les exportations et +20% pour les importations. Cette évolution s’explique principalement par l’appréciation sensible des actifs gérés par les fonds d’investissement au cours de la période sous revue (+18%).
Dans le compte financier, en 2021, les flux d’investissements directs sont restés caractérisés par des opérations de désinvestissement tant pour les avoirs (-108 milliards d’euros) que pour les engagements (-188 milliards d’euros). Ces opérations ont concerné quelques SOPARFI, qui ont poursuivi leurs opérations de restructuration, de cessation ou de délocalisation de leurs activités.
Concernant les investissements de portefeuille, suite à l’évolution favorable des marchés financiers, les transactions sur les actions luxembourgeoises (parts d’OPC en grande partie) se sont soldées par des entrées nettes de 461 milliards d’euros en 2021, comparées à des entrées nettes de 260 milliards d’euros en 2020. Les transactions sur titres étrangers de participation se sont soldées par des achats nets de 218 milliards d’euros en 2021, contre 87 milliards en 2020.
S’agissant des titres de créance, les titres luxembourgeois ont continué à subir des ventes nettes, toutefois à un rythme moindre, en atteignant 5 milliards d’euros en 2021, comparées à des ventes nettes de 74 milliards d’euros en 2020. Cela s’explique entre autres par la réduction de l’activité d’émission des sociétés financières captives. Les titres de dette étrangers ont, de leur côté, subi des achats nets, à concurrence de 126 milliards d’euros en 2021, contre 115 milliards en 2020. Cet engouement s’explique par les taux de rendement relativement élevés des titres de dette étrangers, notamment pour les titres émis par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et les pays émergents.
Les tableaux statistiques détaillés sont disponibles sur les sites Internet de la BCL (www.bcl.lu) et du STATEC (www.statistiques.public.lu).
Tableau : Balance des paiements du Luxembourg