Prince Henri Auditoire 02 BW

Publication du Cahier d’études n° 191: An index of Digital Financial Participation for EU countries: Where does Luxembourg stand?

26.11.2024

Auteurs: John THEAL et Pavel DVORAK

 

La digitalisation progressive de l'économie concerne les banques centrales par ses effets sur la mesure des prix, le marché du travail, la productivité et l'inflation. En particulier, l'adoption généralisée des appareils mobiles, couplée à une plus grande puissance de traitement, a incité les consommateurs à transférer leurs activités financières en ligne. En effet, l'utilisation des espèces a diminué, les préférences des consommateurs se tournant vers les services financiers numérisés. Cependant, ces développements, ainsi que la fermeture d'une partie des agences bancaires physiques", ont eu un impact sur l'inclusion financière, vu que certains segments de la population rencontrent des difficultés à utiliser les services financiers en ligne. Dans cette étude, nous construisons un indice de participation financière numérique afin de comparer cette activité à travers les pays membres de l'UE.

 

A partir des statistiques Eurostat sur l'économie et la société numérique, nous considérons les compétences numériques des ménages et des individus, l'accès numérique, l'utilisation des appareils numériques ainsi que d'autres facteurs pour d'abord construire une série de sous-indices mesurant différentes dimensions de la participation financière numérique. Les informations contenues dans l'indicateur et ses composantes fournissent des données potentiellement utiles aux autorités pour évaluer les obstacles à la participation et à l'inclusion financière numérique. L'indicateur composite fournit des indications sur les mesures qui pourraient promouvoir la participation aux activités financières numériques et l'inclusion financière numérique.

 

La construction de l'indicateur composite permet également d'éclairer les orientations politiques au niveau national. En donnant la priorité aux domaines identifiés comme ayant un potentiel d'amélioration, les autorités pourraient contribuer à accroître la participation des individus aux activités financières numériques. Des telles politiques ciblées pourraient venir en aide aux personnes confrontées à des défis d'accessibilité et élargir la gamme de services financiers. Dans le cas du Luxembourg, nos résultats suggèrent que les mesures publiques devraient donner la priorité aux personnes ayant de faibles compétences numériques. En principe, un soutien pourrait permettre à ces individus d'accéder à des services financiers moins coûteux et plus compétitifs. De plus, les résultats liés à notre mesure d'inclusivité suggèrent que la promotion de la concurrence dans le secteur des télécommunications pourrait élargir l'accès aux services financiers pour les personnes financièrement vulnérables en réduisant les coûts d'abonnement à Internet et aussi les coûts des équipements.

 

Le contenu de cette étude ne doit pas être perçu comme étant représentatif des opinions de la Banque centrale du Luxembourg ou de l’Eurosystème. Les opinions exprimées reflètent celles des auteurs et non pas nécessairement la position de la Banque centrale, de ses dirigeants ou de l’Eurosystème.

 

Ce cahier d’études est disponible sur le site internet de la BCL : www.bcl.lu