Film about the BCL's missions and tasks
Présentation des comptes et résultats financiers 2002 de la Banque centrale du Luxembourg
Au cours d'une année généralement qualifiée de difficile pour le secteur financier, la Banque centrale du Luxembourg a réussi à progresser dans ses efforts stratégiques de consolidation financière. La Banque a été en mesure d'accélérer la croissance, régulière depuis le début de ses activités en 1999, de son volume d'affaires ainsi que de ses fonds propres. Parallèlement, un contrôle strict des coûts a été maintenu. Cette tendance, globalement favorable, a pu être assurée malgré la discordance entre les revenus de la Banque provenant de l'Eurosystème qui ne représentent que 0,18% du total et les frais disproportionnés qui incombent à la Banque du fait de l'importance de la place financière de Luxembourg (production de statistiques, etc.).
La somme de bilan a augmenté de 37% (25 milliards d'euros en 2002 contre 18,3 milliards d'euros en 2001).
L'augmentation du volume d'affaires continue à refléter l'importance de la BCL dans la politique monétaire commune. Le volume des banques commerciales de la place financière dans les opérations de l'Eurosystème a encore progressé en 2002 (9,9% par rapport à 8,1%). Cette fluctuation d'une clôture à l'autre résulte du fait que les banques luxembourgeoises ont continué, au cours de l'exercice sous revue à effectuer des offres élevées à des taux compétitifs lors des procédures d'adjudication des opérations de refinancement. En moyenne, la BCL reste la deuxième banque centrale nationale en ordre d'importance en ce qui concerne l'attribution de liquidités dans l'Eurosystème.
Les créances envers les banques ont de même progressé de 42% pour passer à 23,4 milliards d'euros contre 16,5 milliards d'euros en 2001.
Au passif du bilan, les billets en circulation comprennent les billets en euros et un montant résiduel de billets en francs luxembourgeois pour un montant total de 614,2 millions d'euros (647,4 millions d'euros en 2001).
Les dépôts des banques s'élèvent à 4,6 milliards d'euros (5,9 milliards d'euros en 2001) et concernent essentiellement les réserves obligatoires à déposer par les contreparties du secteur financier. L'obligation de réserve moyenne était de 7,0 milliards d'euros pour la dernière période de maintenance de 2002.
Les passifs non exigibles qui se composent du capital, des réserves, des provisions pour risques bancaires généraux et spécifiques, des comptes de réévalution ainsi que du bénéfice net de l'exercice ont augmenté de 22% pour atteindre 362,8 millions d'euros (296,9 millions d'euros en 2001).
En ce qui concerne les résultats, l'évolution dans le domaine des trois sources de revenus essentielles d'une banque centrale qui sont le seigneuriage, la politique monétaire et les fonds propres a engendré une progression du produit net bancaire de 81% (86,2 millions d'euros en 2002 par rapport à 47,5 millions d'euros en 2001). De plus, la Banque génère également des revenus sur les systèmes de paiement et d'autres activités de service à des tiers.
Les frais généraux administratifs ont progressé de 11% (26,5 millions d'euros en 2002 contre 23,8 millions d'euros en 2001), principalement en raison de l'augmentation des frais de personnel suite à l'engagement de nouveaux agents. Le nombre d'agents est passé de 182 à 204 en 2002. Cette augmentation a été rendue nécessaire parce que les économies d'échelle sont moins importantes pour une petite banque centrale. La Banque a maintenant atteint le seuil minimal au niveau du personnel qui lui permet d'exécuter l'ensemble des missions qui lui ont été confiées.
Le bénéfice de l'exercice 2002 à hauteur de EUR 4.970.236 est transféré intégralement au fonds de réserve.
Le cash-flow s'élève à 74,7 millions d'euros (61,4 millions d'euros en 2001). Ceci équivaut à une progression de 22% par rapport à l'exercice 2001.
La rentabilité des fonds propres a fortement augmenté depuis la création de la Banque pour se stabiliser à 3,69% en 2002 (4,28% en 2001).
Le résultat brut d'exploitation qui tient compte de l'ensemble des revenus et charges avant amortissements et provisions, progresse également de manière soutenue pour passer à 69,7 millions d'euros en 2002 (61,2 millions d'euros en 2001).
Le ratio charges/revenus montre la relation entre les charges d'exploitation nécessaires et les revenus générés. Après la phase de lancement des activités de la Banque, cet indicateur est équilibré depuis trois ans (27,16% en 2002, 27,98% et 28,54% en 2000).
Le résultat brut par agent tient compte des différentes catégories de revenus générés et montre une productivité croissante de la Banque (254 points en 2002 par rapport à une base indicielle de 100 points en 1999).
Quant aux résultats pour l'exercice en cours, la Banque sera en partie pénalisée par la faiblesse actuelle des taux d'intérêt sur les marchés monétaires. Elle vise néanmoins, conformément au plan stratégique approuvé par les organes compétents, à se positionner comme centre de compétence et d'excellence, dont la performance génère la confiance du public dans sa solidité. La Banque continuera à appliquer sa politique consistant à assurer des revenus nets permanents adéquats et de maîtriser ses coûts.