Film about the BCL's missions and tasks
Présentation des comptes et résultats financiers 2004 de la Banque centrale du Luxembourg
Commentaire des chiffres clés
En date du 21 mars 2005 le Conseil de la Banque centrale du Luxembourg (BCL) a approuvé les comptes financiers certifiés de la BCL pour l’exercice se terminant le 31 décembre 2004.
Pendant l’exercice 2004 l’environnement économique est resté défavorable pour les résultats des Banques centrales de l’Eurosystème. Tout d’abord l’appréciation de l’euro par rapport au dollar US a persisté ce qui a engendré des moins-values de change.
Ensuite les marchés financiers sont restés peu rémunérateurs à cause des taux d’intérêt historiquement bas.
Ces facteurs ont eu pour conséquence que la part de la BCL dans la répartition du revenu monétaire de l’Eurosystème a diminué en valeur absolue.
Cette évolution défavorable a pu être compensée en partie au cours de l’exercice par la croissance du volume d’affaires de la BCL qui a été maintenu à un rythme soutenu.
Conformément aux directives qui sont applicables au sein de l’Eurosystème, la politique comptable de la BCL attache une importance particulière au principe de prudence.
Dans cette perspective la politique de renforcement des fonds propres a été poursuivie.
Les coûts continuent à être strictement contrôlés. L’augmentation des frais généraux administratifs est due, d’une part, à la rigidité des frais de personnel et, d’autre part, à l’activité d’émission de pièces de monnaie qui appelle à générer ultérieurement des revenus supplémentaires pour la BCL.
Dans ces conditions le résultat net a pu être stabilisé, bien qu’il soit en légère diminution par rapport à l’exercice précédent (2,6 millions d’euros en 2004 contre 3,1 millions d’euros en 2003).
Par ailleurs la révision au niveau européen des données de la population et du PIB a eu pour conséquence d’augmenter la part de la BCL dans l’Eurosystème qui est passée de de 0,1842% à 0,2193%. Cette évolution a pour effet de réduire partiellement, sans pour autant la faire disparaître, la discordance entre les revenus modestes provenant de l’Eurosystème et les frais toujours croissants provenant d’une augmentation régulière des tâches liées à une place financière importante de la zone euro.
La somme de bilan a augmenté de 25% (34,8 milliards d’euros en 2004 contre 27,9 milliards d’euros en 2003).
L’augmentation du volume d’affaires continue de refléter l’importance de la BCL dans la politique monétaire européenne. Les banques luxembourgeoises ont continué, au cours de l’exercice sous revue à présenter des offres élevées à des taux compétitifs lors des procédures d’adjudication des opérations de refinancement. En moyenne, la BCL est la troisième banque centrale nationale en ordre d’importance en ce qui concerne l’attribution de liquidités dans l’Eurosystème.
Les créances envers les établissements de crédit ont augmenté de 21% (28,4 milliards d’euros en 2004 contre 23,4 milliards d’euros en 2003).
Au passif du bilan, les billets en circulation correspondent à la part luxembourgeoise des billets en euros mis en circulation pour un montant de 1.012,5 millions d’euros (739,4 millions d’euros en 2003). Les billets en francs luxembourgeois restant en circulation au 31 décembre 2004 sont repris sous la rubrique « Autres Engagements » conformément aux règles de l’Eurosystème (5,8 millions d’euros).
Les dépôts des banques s’élèvent à 5,1 milliards d’euros (6,8 milliards d’euros en 2003). Ces dépôts varient au cours de la période de maintenance et servent essentiellement à respecter les obligations en matière de réserves à déposer par les contreparties du secteur financier.
Les passifs non exigibles qui se composent du capital, des réserves, des provisions pour risques bancaires généraux et spécifiques, des comptes de réévalution ainsi que du bénéfice net de l’exercice ont augmenté de 10% pour atteindre 456,8 millions d’euros (416 millions d’euros en 2003).
En ce qui concerne les résultats, l’évolution dans le domaine des trois sources de revenus essentielles d’une banque centrale qui sont le seigneuriage, la politique monétaire et le placement des fonds propres a engendré une diminution du produit net bancaire de 18% (82,0 millions d’euros en 2004 par rapport à 99,9 millions d’euros en 2003).
Les frais généraux administratifs ont augmenté de 7% (29,2 millions d’euros en 2004 contre 27,3 millions d’euros en 2003), principalement en raison de l’augmentation des frais de personnel du fait des avancements automatiques en échelons et en grades et suite à l’accord salarial passé en 2002. Le nombre d’agents a augmenté de 200 fin 2003 à 210 fin 2004. En l’absence de création de postes de travail supplémentaires, cette augmentation reflète l’occupation des postes restés vacants en 2003 suite à des temps partiels ou des congés sans traitement.
Le bénéfice de l’exercice 2004 de EUR 2.605.967 est transféré intégralement au fonds de réserve. Le résultat tient compte du fait que la BCL n’a pas touché de dividende de la part de la BCE et qu’elle a dû renoncer à une partie de son revenu monétaire (2,9 millions d’euros) afin de couvrir la perte de cette dernière.
En raison de l’environnement général négatif pour les Banques centrales, le cash-flow a diminué de 24% en passant de 74,1 millions d’euros en 2003 à 56,2 millions d’euros en 2004.
Pendant l’exercice en cours la BCL poursuivra ses efforts de diversification des activités. C’est en particulier le développement de la gestion des actifs qui devra assurer une base équilibrée de revenus à l’avenir.