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Balance des paiements du Luxembourg au cours de l’année 2004
Communiqué conjoint avec le |
Appréciation du solde courant
En 2004, la balance courante du Luxembourg a dégagé un excédent de 2,26 milliards d’EUR, contre moins de 2 milliards en 2003. Ce résultat positif est essentiellement attribuable à la forte croissance (22%) des transactions sur services enregistrant un excédent record de 8,8 milliards, contre 7,4 milliards l’année précédente. Tous les autres soldes partiels sont en retrait par rapport à l’année 2003.
La bonne performance des échanges internationaux de services s’explique en grande partie par l’évolution très favorable au niveau des services financiers dont le résultat net est essentiellement fonction du volume et de la valeur des titres échangés. En 2004 le solde des services financiers a augmenté de 1,25 milliards d’EUR pour se chiffrer à 6,5 milliards. Par ailleurs, de bonnes performances dans le domaine des transports (notamment le fret aérien) et dans les services informatiques et d’information (à la suite de l’implantation de certaines nouvelles entreprises) sont également à noter.
Les échanges de marchandises se sont soldés par un déficit de 2,55 milliards d’EUR, contre 2,34 en 2003. L’augmentation en valeur (10%) des exportations et des importations s’explique largement par le renchérissement (de plus de 30 %) respectivement des produits sidérurgiques et des produits pétroliers.
La balance des revenus s’est soldée par un déficit de plus de 3 milliards d’EUR, contre 2,66 milliards en 2003. La nouvelle progression du nombre des frontaliers ainsi que la réduction de la marge sur intérêts dans les banques sont les principales raisons de cette évolution.
Le doublement du déficit des transferts courants s’explique entre autres par l’accroissement de la réallocation de revenus monétaires dans le cadre de l’Eurosystème et par les versements nets à la Belgique conformément aux accords belgo-luxembourgeois sur la répartition des accises communes.
Hausse des sorties nettes dans le compte financier
Sur toute l’année 2004, les opérations financières du Luxembourg avec le reste du monde se sont soldées par une exportation nette de capitaux de 2,5 milliards d’EUR, en hausse de 905 millions par rapport à l’année 2003. Les différentes composantes du compte financier, à l’exception des avoirs de réserve, ont enregistré des flux relativement importants qui se sont toutefois mutuellement compensés. Les « investissements directs », les « produits dérivés » et les « autres investissements » ont ainsi enregistré ensemble d’importantes sorties nettes (-43 milliards EUR) compensées largement par des entrées nettes (+40 milliards) sur la rubrique « investissements de portefeuille ».
Comparées aux montants de 7,7 milliards d’EUR en 2003 et 9,7 milliards en 2002, les sorties nettes enregistrées par les « investissements directs » au cours de l’année 2004 (1,6 milliard d’EUR) ont nettement fléchi. Les investissements directs réalisés par des sociétés luxembourgeoises à l’étranger ont en effet baissé presque de moitié pour atteindre 47,5 milliards d’EUR sur l’année 2004. De même, les flux d’investissements directs étrangers au Luxembourg ont enregistré une importante chute en totalisant 46 milliards d’EUR en 2004 contre 82 milliards l’année précédente. Tout comme pour les années précédentes, les flux d’investissement direct ont pris la forme, à plus de 80%, de prises de participations impliquant des sociétés holdings résidentes.
En ce qui concerne les « investissements de portefeuille », les achats de titres luxembourgeois par des non-résidents ont fortement augmenté totalisant 110 milliards d’EUR en 2004 contre 87 milliards l’année précédente. Tout comme pour les années précédentes, l’essentiel de ces entrées de fonds provient des émissions de parts d'OPC et d’obligations dans une moindre mesure. En revanche, les résidents luxembourgeois ont modifié l’allocation de leur portefeuille en titres étrangers au cours de l’année 2004. A la faveur de la reprise des marchés boursiers internationaux, les résidents ont investi au total près de 70 milliards d’EUR (le même montant qu’en 2003), dont 57% pour les actions (contre 43% en 2003) et le reste pour les obligations.
Pour toute l’année 2004, les flux d’autres investissements ont enregistré des sorties nettes de capitaux d’environs 39 milliards EUR. Ces sorties concernent les trois principaux secteurs résidents, à savoir les « autorités monétaires » (transactions intra-Eurosystème), les « intermédiaires financiers monétaires » et les « autres secteurs » dont les avoirs envers les non-résidents ont largement augmenté.
Les tableaux statistiques détaillés sont disponibles sur le site Internet du STATEC et sur le présent site.