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Commentaires sur les comptes et résultats financiers 2007 de la Banque centrale du Luxembourg
13.03.2008
En date du 13 mars 2008 le Conseil de la Banque centrale du Luxembourg (BCL) a approuvé les comptes financiers certifiés de la BCL pour l’exercice se terminant le 31 décembre 2007.
Les directives qui sont applicables au sein de l’Eurosystème sont guidées par le principe de prudence. En vertu de ce principe, la politique comptable de la BCL prend en résultat les moins-values non-réalisées sur titres et devises mais ne permet pas de prendre en résultat les plus-values non-réalisées correspondantes. Ces plus-values non-réalisées sont neutralisées au bilan.
Il convient de noter d’abord que la somme de bilan de la BCL a augmenté de 13% (59,0 milliards d’euros en 2007 contre 52,4 milliards d’euros en 2006).
Le volume d’affaires continue à augmenter en fonction de l’importance croissante des opérations de la BCL tant dans ses relations avec le secteur bancaire national que dans les activités de l’Eurosystème. Dans sa fonction de banque des banques la BCL alimente le système bancaire luxembourgeois en liquidités en mettant à sa disposition les crédits nécessaires. Les banques luxembourgeoises ont continué, au cours de l’exercice sous revue à présenter des offres élevées à des taux compétitifs lors des procédures d’adjudication des opérations de refinancement. En moyenne, la BCL est la troisième banque centrale nationale en ordre d’importance en ce qui concerne l’attribution de liquidités dans l’Eurosystème.
Toutefois, force est de constater que d’une clôture à l’autre les concours aux contreparties du secteur financier ont diminué de 21% (32,9 milliards d’euros en 2007 contre 41,5 milliards d’euros en 2006). La raison en est que les banques luxembourgeoises ont eu un recours accru au refinancement auprès du secteur bancaire commercial dans le cadre de Target qui se reflète au niveau des créances envers l’Eurosystème dans le bilan de la BCL. Par ailleurs, nos banques ont participé dans les opérations de mise à disposition de fonds en USD mises en œuvre par l’Eurosystème en décembre 2007 en raison des conditions particulières de marché. Les crédits en questions sont inclus dans la rubrique créances en devises sur des résidents de la zone euro.
Le portefeuille-titres en euros de la Banque est resté stable sur l’exercice 2007 à 5.060 millions d’euros. La politique de placement de la BCL a continué à privilégier, comme par le passé, les obligations émises par des Etats ou des entreprises d’un rating de première qualité. En outre, dans le but d’aboutir à une structuration plus transparente de ses portefeuilles, la BCL à décidé de constituer, en 2007, un portefeuille d’investissement qui est composé de titres destinés à être gardés jusqu’à l’échéance finale et qui est évalué au coût amorti.
Au passif du bilan, les billets en circulation correspondent à la part luxembourgeoise des billets en euros mis en circulation pour un montant de 1.414 millions d’euros (1.269 millions d’euros en 2006).
Les engagements envers les contreparties du secteur financier s’élèvent à 10,8 milliards d’euros (9,7 milliards d’euros en 2006). Ces dépôts varient au cours de la période de maintenance et servent essentiellement à respecter les obligations en matière de réserves à déposer par les contreparties du secteur financier.
Les passifs non exigibles qui se composent du capital, des réserves, des provisions pour risques bancaires généraux et spécifiques, des comptes de réévalution ainsi que du bénéfice net de l’exercice ont augmenté de 0,5% pour atteindre 586 millions d’euros (583 millions d’euros en 2006).
En ce qui concerne le compte de profits et pertes, il convient de relever d’abord que les revenus réguliers de la BCL proviennent principalement du placement des fonds propres et du revenu monétaire sur sa part de billets en euro en circulation.
En 2007 les effets dus à la hausse des taux d’intérêt et du volume des billets en circulation ont été compensés par les corrections de valeur résultant de l’évaluation à la baisse des portefeuilles titres et devises en raison des conditions d’instabilité des marchés.
Les produits de l’augmentation des encours moyens de l’exercice, reflétant l’effet combiné du volume des opérations de refinancement des banques et du volume des billets ainsi que de la hausse des taux d’intérêt à court terme en euros, se retrouvent au niveau de la marge sur intérêts (revenu net d’intérêts) en augmentation de 33% (136,7 millions d’euros en 2007 contre 102,6 millions d’euros en 2006) .
Dans ce contexte, il convient de souligner l’augmentation des « spreads » sur obligations qui a été constatée à la suite des turbulences financières du deuxième semestre et qui est en partie responsable de la hausse du revenu d’intérêts. Ce même phénomène a entraîné l’enregistrement de corrections de valeur importantes sur nos actifs qui correspondent cependant à des moins-values d’évaluation qui ne revêtent pas de caractère durable.
Les frais généraux ont augmenté de 8% pour s’élever à 32,5 millions d’euros (contre 30,1 millions d’euros en 2006), en raison essentiellement de la progression des frais de personnel qui sont passés de 19,75 millions d’euros en 2006 à 20,97 millions d’euros en 2007. Cette évolution provient de l’augmentation de l’effectif moyen, de l’indexation, de l’augmentation des salaires suite aux avancements automatiques en échelons et en grades et d’un versement de prime unique telle que prévue dans l’accord salarial de la fonction publique.
La BCL employait 219 agents fin 2007 contre 208 agents l’année précédente.
Il résulte de ce qui a été exposé ci-dessus que le bénéfice net de l’exercice s’élève à 4,4 millions d’euros contre 7,3 millions d’euros fin 2006. Ce bénéfice est transféré intégralement au fonds de réserve. Tout comme en 2006, la BCL n’a pas touché de dividende en 2007 de la part de la BCE.
Malgré l’impact des conditions d’instabilité des marchés sur certains postes des états financiers de la Banque, le cash-flow de la BCL a augmenté de 16% pour passer de 80,5 millions d’euros en 2006 à 93,7 millions d’euros en 2007.
Au 1er janvier 2008, consécutivement à l’entrée des banques centrales de Chypre et de Malte dans l‘Eurosystème, la clé de participation de la BCL dans ce système est passée de 0,22659% à 0,22598%.
En ce début de 2008 les marchés financiers internationaux continuent à être particulièrement volatils. La BCL entend, dans ce contexte, remplir les missions qui sont les siennes au sein du Système Européen de Banques Centrales et de l‘Eurosystème. Elle continuera à contribuer sa part à la politique monétaire commune. Une situation financière forte, marquée par un cash-flow important devra la mettre en mesure d’affronter les difficultés en perspective malgré l’impossibilité d’éviter dans tous les cas des impacts défavorables à court terme sur les résultats.
Annexes
