Film about the BCL's missions and tasks
Balance des paiements du Luxembourg au premier trimestre de 2008
Réduction de l’excédent courant
La BCL et le STATEC font savoir que la balance courante du premier trimestre 2008 se solde par un excédent de 949 millions d’euros, contre 1,1 milliard d’euros au premier trimestre 2007. La légère progression de l’excédent de la balance des services n’a pas permis de compenser les aggravations des déficits de toutes les autres balances partielles (biens, revenus et transferts courants).
Après des taux de progression très élevés notés au cours des dernières années (14% en moyenne trimestrielle), le rythme de croissance des échanges extérieurs de services s’est sensiblement ralenti au premier trimestre de 2008 (à moins de 6%). Par ailleurs, les autres activités de services se sont accrues au même rythme et se sont soldées comme au même trimestre de l’année précédente par un excédent de 1,1 milliard d’euros.
L’amélioration du solde de la balance des services s’explique essentiellement par l’augmentation de l’excédent de la balance des services financiers (3,9 milliards euros, contre 3,7 milliards). Celle-ci est toutefois nettement plus modeste que par le passé. Rappelons que l’excédent des services financiers s’est amélioré progressivement de 1,4 milliard d’euros au 1er trimestre 2003 à 3,7 milliards au même trimestre de 2007. Les effets des turbulences boursières des derniers mois ont largement atténué la progression des recettes, en dépit de la croissance du nombre des OPC et de l’investissement net en capital.
La détérioration de la balance des échanges de marchandises s’explique largement par d’importantes acquisitions nettes sur or non monétaire auprès de contreparties du reste du monde. Par ailleurs, la détérioration des termes de l’échange (due à une hausse des prix à l’importation – et particulièrement des prix pétroliers - bien plus forte que celle des prix à l’exportation) a été accompagnée d’un recul du volume des exportations.
La nouvelle dégradation du solde des revenus du travail s’explique par la croissance continue du nombre des salariés frontaliers et celle des transferts courants est essentiellement à mettre en relation avec la réallocation des revenus monétaires au sein de l’Eurosystème.
Sorties nettes de capitaux dans le compte financier
Les sorties nettes d’investissements directs ont porté sur les prêts intra-groupes (22 milliards d’euros) qui n’ont été que partiellement compensées par les entrées nettes (11 milliards) sur les opérations en capital social.
Dans les flux d’investissements de portefeuille, les transactions sur titres de participation se sont soldées par des entrées nettes en forte baisse à 29 milliards d’euros au premier trimestre 2008, contre 48 milliards au même trimestre de 2007. Cette baisse est le reflet des turbulences observées sur les marchés financiers internationaux qui ont suscité un comportement de méfiance générale envers les titres étrangers. Les non-résidents ont ainsi réduit leur investissement net dans les parts d’OPC luxembourgeois. Le fait que les transactions sur titres de participation se soient néanmoins soldées par des entrées nettes (29 milliards pour rappel) s’explique presque exclusivement par les ventes nettes d’actions étrangères par les résidents.
S’agissant de titres de créance, le Luxembourg a subi des sorties nettes (23 milliards au premier trimestre 2008, contre 21 milliards au même trimestre de 2007). Cela reflète, dans un contexte de turbulences financières, une certaine prudence des investisseurs résidents qui ont préféré vendre les actions au profit des obligations étrangères.
Les entrées nettes de 5,6 milliards d’euros au titre d’autres investissements (prêts et dépôts) sont attribuées aux autres secteurs (OPC non-monétaires, sociétés Holdings et SOPARFI) qui ont bénéficié d’un emprunt net vis-à-vis de l’étranger, dans un contexte où les institutions financières monétaires (BCL exclue) ont quant à elles augmenté leurs avoirs nets sur le reste du monde.