Film about the BCL's missions and tasks
Exercice de « stress-test » 2010
La Banque centrale du Luxembourg (BCL) se félicite de la publication par les banques des résultats de l’exercice de « stress test » 2010 qui a été conduit à l’échelle européenne sous l’égide du Conseil des Ministres des finances de l’UE (ECOFIN) et coordonné par le Comité européen des superviseurs bancaires (CEBS), composé des autorités de supervision bancaire et des banques centrales de l’Union européenne.
L’exercice s’articule autour de scénarios macro-économiques (scénarios de référence et défavorables) pour les années 2010 et 2011, qui ont été décidés de commun accord et développés en étroite coopération avec la Banque centrale européenne (BCE).
L’exercice comprend deux scénarios défavorables. Ces deux scénarios simulent un choc de la demande au niveau de l’Union européenne, partant de l’hypothèse d’une perte moyenne cumulée de 3% de croissance du PIB en 2010 et 2011. Dans le premier scénario, la courbe des taux s’aplatit suite à une augmentation de 125 points de base des taux d’intérêt à court terme et d’une croissance de 75 points de base des taux à long terme. Le second scénario, plus sévère, a été élaboré afin de prendre en considération la détérioration observée sur les marchés de capitaux depuis mai 2010. Ce scénario fait l’hypothèse d’un choc majeur sur les engagements souverains qui entraîne un élargissement des « spreads » moyens sur obligations publiques (comparé au rendement des obligations publiques allemandes) amplifié par une hausse proportionnelle des « spreads » moyens sur obligations publiques (comparé au rendement sur les obligations publiques allemandes) de 30 points de base.
L’impact de ces scénarios défavorables sur les ratios des fonds propres de base («Tier 1») des banques a été déterminé en utilisant les données relatives aux probabilités de défaut (« probability of default ») et aux pertes en cas de défaut (« loss given default »). Ces données ont été fournies par la BCE pour l’ensemble des pays de l’Union européenne. Une distinction a été faite entre les actifs émis par les établissements de crédit, les entreprises et le secteur privé.
L’étendue initiale de l’exercice a été élargie afin d’inclure non seulement les grandes banques transfrontalières au niveau consolidé, mais également les principales banques domestiques dans les pays de l’Union européenne. Compte tenu de son rôle dans le domaine de la stabilité financière et de l’importance du secteur financier luxembourgeois, la Banque centrale a introduit deux banques domestiques, importantes pour l’économie luxembourgeoise, sur la liste des banques ciblées par cet exercice.
L’exercice repose sur une estimation de divers paramètres internes, parmi lesquels la sensibilité des bénéfices et des dépréciations d’actifs aux variations du produit intérieur brut et aux variations d’autres paramètres macro-économiques. Sans s'écarter des règles définies dans les scénarios communs et des hypothèses fondamentales retenues au niveau européen, la Banque centrale a aligné la probabilité de défaut du Luxembourg à la moyenne des trois pays voisins. Par ailleurs, partant des variations relatives des actifs à risque pondérés, la Banque centrale approuve les ratios de solvabilité sur fonds propres de base, tels que publiés par les deux banques luxembourgeoises. Ces ratios se situent dans le scénario le plus défavorable, confortablement au-dessus du seuil de 6%, qui est la valeur de référence déterminée spécifiquement pour cet exercice.