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Publication du cahier d'études N°72: A financial social accounting matrix (SAM) for Luxembourg
Auteur: Amela Hubic
Ce cahier d’études présente la première matrice financière de comptabilité sociale relative à l’économie luxembourgeoise pour l’année 2007, dernière année pour laquelle les nombreuses données requises pour un tel exercice sont disponibles. Ce choix permet également de minimiser l’ampleur des révisons statistiques. Le cahier présente une recherche, essentiellement statistique et technique, décrivant la construction d’une base de données qui sera utilisée dans un modèle financier d’équilibre général. Ce modèle fera l’objet d’une publication ultérieure de la BCL.
En premier lieu, la construction de la partie réelle de la matrice de comptabilité sociale est présentée en détail ainsi que son cadre théorique. Ensuite, l’ensemble des comptes financiers (stocks et flux financiers) détaillés et complets y sont intégrés et leur cadre théorique est également présenté. Ces comptes incorporent des transactions financières ayant lieu entre les secteurs institutionnels de l’économie luxembourgeoise, d’une part, et les transactions entre ces derniers et le reste du monde, d’autre part.
La matrice financière de comptabilité sociale donne une image beaucoup plus complète et réaliste de l’économie luxembourgeoise. La relation structurelle entre les principaux comptes sectoriels (sociétés financières, sociétés non-financières, gouvernement, ménages et le reste du monde) intégrés à la matrice permet d’analyser en détail la structure de l’économie luxembourgeoise.
La matrice répond à deux objectifs principaux qui sont d’intégrer d’une manière cohérente l’information sur la structure économique et sociale du pays et de fournir un ensemble de données de référence pour la création d’un modèle financier d’équilibre général.
L’analyse des comptes financiers de l’économie luxembourgeoise montre que la richesse financière nette (c'est-à-dire les actifs financiers moins les passifs financiers) de tous les secteurs institutionnels du pays a augmenté en 2007, à l’exception de celle du secteur institutionnel « sociétés non-financières », pour lequel les passifs ont été plus élevés que les actifs. Cette amélioration nette s’explique principalement par la réévaluation des valeurs des stocks en 2007, suite aux résultats positifs enregistrés sur les marchés financiers. Par ailleurs, l’année 2007 a été la dernière année caractérisée par une évolution favorable des indicateurs économiques avant la crise économique et financière de 2008.
En 2007, les investissements financiers (flux d’actifs) de l’ensemble des secteurs institutionnels ont atteint un montant de 514 927 millions d’euros, tandis que l’économie luxembourgeoise a généré des flux d’engagement s’élevant à 511 854 million d’euros. Au total, le pays a enregistré un surplus de 3 073 millions d’euros ou 8,2 pourcent du PIB qui a servi à financer le déficit du reste du monde. Les sociétés financières luxembourgeoises (SEC95 S12) ont acquis plus de 80 pourcent des actifs financiers de l’économie et ont enregistré une proportion similaire du côté du passif. En outre, le montant de l’acquisition des actifs financiers étant légèrement plus important que celui du passif, il en a résulté un solde positif de 2 674 millions d’euros pour ce secteur. Ainsi, les sociétés financières fournissent la principale contribution au solde positif total des comptes financiers de l’économie luxembourgeoise. Quant au gouvernement, le solde financier positif qu’il a enregistré est le deuxième plus significatif parmi les secteurs, avec 1 373 millions d’euros en 2007. Ce montant représente environ 45 pourcent du montant total que l’économie luxembourgeoise a prêté au reste du monde. Finalement, les ménages luxembourgeois ont enregistré un surplus, également d’environ 5 pourcent du montant total prêté au reste du monde par le Luxembourg.
Le cahier d’études peut être téléchargé sur le site de la BCL www.bcl.lu.